Ici sans lendemain

Enveloppés d’une lumière criarde,
quelques mots envoyés dans un futur brouillon,
ainsi font les promesses nous collant aux talons
elles rampent, boulets de bagnards,
se faisant passer pour des gouttes de pluie abreuvant des sols prometteurs de moisson
elles campent et occupent des territoires qui pourraient rester vierges
prêchent avec la raideur d’un bâton
faites d’un bois inflexible elles se brisent
éphémère portée d’une tournure sans fond.

Telles des femmes bien enrobées,
Imbibées du désir ivre de régner,
Les promesses s’égrènent au son du carillon,
perdant leur formes, perdant leur poids,
en laissant dans nos mains
des traces d’un sable fin
balayé en spirales.
Vers le bas.